21 janvier 2021
J’entends souvent : « C’est incroyable tout ce qui se passe en ce moment ! Ça doit t’inspirer pour ton prochain roman ! »
Eh bien en fait non.
D’abord parce que l’essentiel a déjà été dit par des auteurs SF dont l’intention louable était de mettre en garde contre les dérives de leur siècle (on peut constater à ce sujet l’influence limitée de la littérature, à l’exception notable de « 1984 » de George Orwell, passé sans transition du statut de roman à celui de manuel de gouvernement).
Ensuite parce que les événements eux-mêmes se sont affranchis du réel et sont devenus des fragments romanesques. Ivres de leur émancipation brutale, ils déambulent désormais, pour notre malheur, entre Ubu roi et Big brother.
« Nous vivons dans un monde psychotique. Les fous sont au pouvoir. Depuis quand en avons-nous la certitude ? Depuis quand affrontons-nous cette réalité ? Et… combien sommes-nous à le savoir ? »
Philip K. Dick, Le Maître du Haut Château
J’entends souvent : « C’est incroyable tout ce qui se passe en ce moment ! Ça doit t’inspirer pour ton prochain roman ! »
Eh bien en fait non.
D’abord parce que l’essentiel a déjà été dit par des auteurs SF dont l’intention louable était de mettre en garde contre les dérives de leur siècle (on peut constater à ce sujet l’influence limitée de la littérature, à l’exception notable de « 1984 » de George Orwell, passé sans transition du statut de roman à celui de manuel de gouvernement).
Ensuite parce que les événements eux-mêmes se sont affranchis du réel et sont devenus des fragments romanesques. Ivres de leur émancipation brutale, ils déambulent désormais, pour notre malheur, entre Ubu roi et Big brother.
« Nous vivons dans un monde psychotique. Les fous sont au pouvoir. Depuis quand en avons-nous la certitude ? Depuis quand affrontons-nous cette réalité ? Et… combien sommes-nous à le savoir ? »
Philip K. Dick, Le Maître du Haut Château