Il dira: «ach-hadou èn lê ilêha illa Allâh, wa ach-hadou anna Mouhammadèn raçoûlou Allâh (J’atteste que nul n’est en droit d’être adoré hormis Allâh, et j’atteste que Mouhammed est le Messager d’Allâh).» Il prononcera manifestement cette Attestation.
Il accomplira les cinq prières (celles du fedjr (l’aube), du dhohr (midi), du ‘asr (après-midi), du maghrib (crépuscule) et celle du ichê’; il le fera de jour comme de nuit, et durant la vie tout entière. El fedjr en deux cycles ou unités, adh–dhohr et el ‘asr, chacune en quatre unités, el maghrib en trois unités et el ‘ichê’ en quatre unités. Il n’accomplira ces salâts qu’après avoir fait les ablutions (el woudô’), et ce en lavant tout le visage, les deux mains jusqu’aux coudes et en essuyant la tête et aussi en lavant les deux pieds jusqu’aux chevilles. Il fera cela avec une eau pure.
Et si ce nouveau musulman possède de l’argent en plus de ses besoins[1],il devra en soustraire le quart d’un dixième (2,5%), et le donner en zakêt (aumône) pour les pauvres, chaque année. Et si son argent n’excède pas ses besoins, dans cas, il n’aura pas à s’acquitter de la zakêt.
Il devra également accomplir le jeûne de Ramadan, qui est le neuvième mois de l’année hégirienne, (il s’abstiendra de manger, de boire et de faire le rapport conjugal avec son épouse, à partir du lever de soleil jusqu’à son coucher). Il se contentera de manger, de boire et d’accomplir le rapport avec sa femme dans la nuit seulement.
Si le nouveau musulman possède la capacité financière et physique, il devra accomplir le hedjdj (pèlerinage ) à la Maison sacrée d’Allâh. Il le fera seulement une fois dans la vie. Et s’il a la capacité financière sans la capacité physique, parce qu’il est par exemple trop âgé ou souffre d’une maladie chronique, dans un tel cas, il chargera quelqu’un qui fera le hedjdj à sa place, et une fois uniquement.
Le reste des obéissances (ou des œuvres pieuses) est complémentaire pour ces cinq piliers.
Ce qui incombe au musulman de délaisser:
Il doit délaisser l’association (ou le polythéisme), avec tous ses types, qui est une adoration à autre qu’Allâh. En fait partie, le fait d’invoquer les morts, d’égorger les bêtes pour eux, et de leur adresser des vœux.
Il doit délaisser les hérésies (el bidè’), que sont les adorations non légiférées par le Messager d’Allâh Mouhammed -prière et salut sur lui-, conformément à son hadith -sur lui le salut- : «Quiconque accomplit une œuvre ne faisant pas partie de notre ordre, elle sera donc rejetée.» C’est-à-dire, qu’elle ne sera pas acceptée.
Il doit délaisser l’usure (les intérêts), les jeux de hasard, les pots-de-vin (la corruption), le mensonge dans les échanges commerciaux (tractations) et la vente des produits et des marchandises religieusement illicites.
Il doit délaisser la fornication (ou l’adultère), qui est d’accomplir un rapport avec une autre femme que son épouse légale; et il doit aussi délaisser la sodomie qui est l’œuvre des homosexuels.
Il doit également délaisser de boire le vin et de manger du porc ainsi que toute viande d’une bête égorgée pour autre qu’Allâh; et de manger aussi des bêtes mortes sans égorgement.
Il délaisse de se marier avec des femmes mécréantes, en dehors des femmes des Gens du Livre (juives et chrétiennes).
Il doit quitter sa femme si elle est mécréante et ne faisant pas partie des Gens du Livre, sauf si elle se convertit avec lui à l’islam ou au moment de sa période d’attente prescrite (el ‘idda).
Si la circoncision ne lui est pas nocive, il la fera chez un médecin musulman.
S’il a la possibilité de quitter le pays des mécréants pour aller vivre dans un pays d’islam, il le fera. Sinon, il restera dans son pays, tout en tenant fermement à sa religion.
Écrit par Sâleh Ibn Fewzên El Fewzên
Membre du comité des grands oulémas
Le 19/03/1433 H.
http://kabyliesounna.com/?p=990 ……………………………..
[1]Cela veut dire avoir en possession le taux d’argent rendant la zakêt obligatoire. NDT.