"Il est capital de comprendre que le quotient intellectuel, pris isolément, n’est pas un indicateur suffisant pour établir un bilan d’intelligence. Cette dernière, l’intelligence, peut en effet être étouffée par la soumission intellectuelle. Et alors, un bon QI ne pourra rien face à l’aveuglement ou à la perte de bon sens. C’est-à-dire face à l’incapacité de remettre en question un récit incohérent ou d’en soutenir du regard les failles si l’autorité ou la majorité le demandent. Au QI ajoutons les ressources intellectuelles et psychologiques : l’audace et la souveraineté de l’esprit, en d’autres termes cette résistance intellectuelle permettant à l’individu d’échapper à la soumission et au conformisme intellectuels, lesquels exigent de fermer les yeux sur les failles du récit, de le soutenir ou d’obéir aux ordres. J’ose même parler de quotient de résistance intellectuelle et je demande aux psychologues de continuer les travaux de Stanley Milgram, de Solomon Asch et d’approfondir mon concept de soumission intellectuelle."
Discours de la servitude intellectuelle
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