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18 janvier 2021 (2)
L’auteur, dans une veine autobiographique, y narre l'errance d'une poignée de soldats italiens perdus sur le front russe au début de l’année 1943 ; des hommes qui souffrent, qui ont faim, qui ont froid et qui luttent pour conserver leur humanité.
On réapprend au fil des pages à quoi ressemble vraiment la guerre ; et l’évidence qu’on ne repousse jamais la mort en s’arrêtant de vivre.
« J'ai encore dans les narines l'odeur de la graisse qui fumait sur le fusil-mitrailleur brûlant. J'ai encore dans les oreilles le crissement de la neige sous les brodequins ; le froissement des herbes sèches battues par le vent sur les rives du Don. J'ai encore devant les yeux ce que je voyais au-dessus de ma tête : la nuit, le carré étoilé de Cassiopée, le jour, les poutres au plafond du bunker. Dès que j'y pense, j'éprouve la même terreur qu'en cette matinée de janvier où la Katiucha se mit à nous cracher dessus de ses soixante-deux canons. »
Mario Rigoni Stern, Le Sergent dans la neige
18 janvier 2021 (2)
L’auteur, dans une veine autobiographique, y narre l'errance d'une poignée de soldats italiens perdus sur le front russe au début de l’année 1943 ; des hommes qui souffrent, qui ont faim, qui ont froid et qui luttent pour conserver leur humanité.
On réapprend au fil des pages à quoi ressemble vraiment la guerre ; et l’évidence qu’on ne repousse jamais la mort en s’arrêtant de vivre.
« J'ai encore dans les narines l'odeur de la graisse qui fumait sur le fusil-mitrailleur brûlant. J'ai encore dans les oreilles le crissement de la neige sous les brodequins ; le froissement des herbes sèches battues par le vent sur les rives du Don. J'ai encore devant les yeux ce que je voyais au-dessus de ma tête : la nuit, le carré étoilé de Cassiopée, le jour, les poutres au plafond du bunker. Dès que j'y pense, j'éprouve la même terreur qu'en cette matinée de janvier où la Katiucha se mit à nous cracher dessus de ses soixante-deux canons. »
Mario Rigoni Stern, Le Sergent dans la neige