Forward from: Jonathan Sturel
Difficile de ne pas repenser, plus difficile encore de résister à la tentation de ressortir cette phrase de Rousseau chaque fois que je tombe sur un tweet éploré qui nous parle de #Navalny :
«Défiez-vous de ces cosmopolites qui vont chercher loin dans leurs livres des devoirs qu'ils dédaignent de remplir autour d'eux. Tel philosophe aime les Tartares, pour être dispensé d'aimer ses voisins.»
On peut réécrire : «Défiez-vous de ces cosmopolites qui vont chercher sur le plateau de LCI des devoirs qu'ils dédaignent de remplir autour d'eux. Tel golem pleure Navalny pour être dispensé de pleurer Thomas ou Lola.»
J'en veux tellement aux camarades de droite de plonger si vite tête baissée dans les pièges grotesques que nous tendent les animateurs de la société du spectacle et de la condamnation spontanée obligatoire pour tout et pour rien.
La mort de Navalny est un fait divers qui n'est monté en mayonnaise que parce que les puissants qui commandent nos vies ont besoin, pour alimenter leur discours de guerre, de trouver sans cesse des raisons d'entretenir l'hostilité contre l'ennemi qu'ils se sont désignés.
Vous autres derrière vos claviers, prêts à dégainer vos plus belles vertus pour en maculer la Toile chaque fois que ces gens vous en fournissent l'occasion, vous ne comptez pour rien dans leur équation, vous n'êtes même pas un personnage secondaire dans leur équation. Chaque fois qu'ils vous chauffent à blanc avec leurs hochets c'est pour vous enfermer dans les limites d'un récit où ils veulent que vous soyez seulement pour s'assurer que vous ne deviendrez pas un jour un obstacle sur leur route.
Ils vous domestiquent et chaque fois que vous aboyez dans la direction qu'ils vous indiquent vous leur prouvez qu'ils ont raison de vous traiter comme leurs chiens.
Et soyez honnêtes avec vous : Navalny, vous aviez oublié son existence depuis longtemps, à supposer même que vous connaissiez son nom. Ne faites pas semblant d'être ému, ne faites pas semblant d'être scandalisé et admettez que votre objectif réel est aussi médiocre qu'un besoin de vous joindre à une meute pour trouver en son sein un soutien affectif et le sentiment d'être d'un groupe.
«Défiez-vous de ces cosmopolites qui vont chercher loin dans leurs livres des devoirs qu'ils dédaignent de remplir autour d'eux. Tel philosophe aime les Tartares, pour être dispensé d'aimer ses voisins.»
On peut réécrire : «Défiez-vous de ces cosmopolites qui vont chercher sur le plateau de LCI des devoirs qu'ils dédaignent de remplir autour d'eux. Tel golem pleure Navalny pour être dispensé de pleurer Thomas ou Lola.»
J'en veux tellement aux camarades de droite de plonger si vite tête baissée dans les pièges grotesques que nous tendent les animateurs de la société du spectacle et de la condamnation spontanée obligatoire pour tout et pour rien.
La mort de Navalny est un fait divers qui n'est monté en mayonnaise que parce que les puissants qui commandent nos vies ont besoin, pour alimenter leur discours de guerre, de trouver sans cesse des raisons d'entretenir l'hostilité contre l'ennemi qu'ils se sont désignés.
Vous autres derrière vos claviers, prêts à dégainer vos plus belles vertus pour en maculer la Toile chaque fois que ces gens vous en fournissent l'occasion, vous ne comptez pour rien dans leur équation, vous n'êtes même pas un personnage secondaire dans leur équation. Chaque fois qu'ils vous chauffent à blanc avec leurs hochets c'est pour vous enfermer dans les limites d'un récit où ils veulent que vous soyez seulement pour s'assurer que vous ne deviendrez pas un jour un obstacle sur leur route.
Ils vous domestiquent et chaque fois que vous aboyez dans la direction qu'ils vous indiquent vous leur prouvez qu'ils ont raison de vous traiter comme leurs chiens.
Et soyez honnêtes avec vous : Navalny, vous aviez oublié son existence depuis longtemps, à supposer même que vous connaissiez son nom. Ne faites pas semblant d'être ému, ne faites pas semblant d'être scandalisé et admettez que votre objectif réel est aussi médiocre qu'un besoin de vous joindre à une meute pour trouver en son sein un soutien affectif et le sentiment d'être d'un groupe.