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﷽

📜 Quelques enseignements tirés des 90ème et 91ème cours de l'explication par le shaykh -qu'Allāh le préserve- du Mouwatta' de l'imam Mālik -qu'Allāh lui fasse miséricorde-:

[Explication des hadiths 1449 à 1492, Chapitre de l'héritage (Al-Farā'id)]

1 – Farā'id
فَرائِض
est le pluriel du terme Farīdah
فَريضة
Ce terme a deux utilisations:
- la 1ère: générale; qui signifie tout ce qu'Allāh a rendu obligatoire et que chacun doit accomplir.
- la 2nde: spécifique; qui signifie l'héritage et ses parts.

2⃣ Il y a trois versets qui parlent de l'héritage dans sourate An-Nissā':
- le 1er (verset 11) à propos des ascendants et des descendants.
- le 2ème (verset 12) parle de ceux qui héritent de parts déterminées et ne participent pas au partage du restant et c'est pour cela qu'ils ont été regroupés dans ce verset. Il s'agit de l'époux et l'épouse. Il s'agit aussi des frères ou des sœurs par la mère seulement, dans le cas d'Al-Kalālah. On nomme ce verset le 1er verset d'Al-Kalālah.
- le 3ème (verset 176) parle spécifiquement d'Al-Kalālah. On le nomme le 2ème verset d'Al-Kalālah.

3⃣ Allāh dit dans le début du dernier verset (nº176) de sourate An-Nissā' [traduction approchée du sens]: {Ils te demandent le jugement. Dis: Allāh vous donne le jugement concernant Al-Kalālah...}.
Al-Kalālah est le cas où une personne décéde sans hériter parmi les ascendants ou descendants, mais en ayant un ou plusieurs frères ou soeurs, ou des oncles paternels, des cousins (fils d'oncle paternels), ou des neveux (fils des frères).
Le cas des frères ou soeurs de mère seulement a été détaillé dans le 1er verset d'Al-Kalālah. Dans celui-ci, il est question des frères et soeurs de père et de mère, ou de père seulement.

4⃣ [Exemple de détails dans la noble science de l'héritage en Islam]
La shaykh a parlé de deux situations particulières dans le partage de l'héritage, abordées dans le Mouwatta', qui sont appelées Al-۶Oumaryatān car c'est le noble Compagnon ۶Oumar -qu'Allāh l'agrée- qui a rendu un verdict les concernant. Il s'agit de:
- 1er cas: un homme qui meurt en laissant seulement son épouse et ses deux parents.
L'épouse reçoit alors le quart de l'héritage, la mère reçoit le tiers du restant et le père ce qui reste.
- 2ème cas: une femme qui meurt en laissant seulement son époux et ses deux parents.
L'époux reçoit alors la moitié de l'héritage, la mère le tiers du restant et le père ce qui reste.
▫Dans ces deux cas, la mère ne touche pas le tiers de l'héritage, comme cela est à la base le cas quand l'héritier n'a pas d'enfant conformément au verset: {S'il n'a pas d'enfant et que ses père et mère héritent de lui, à sa mère alors le tiers}, mais la mère reçoit plutôt dans ces deux situations le tiers du restant, après que l'épouse (dans le 1er cas) ou l'époux (dans le 2nd cas) ait touché sa part.
▫En effet, s'il avait été donné, dans ces deux situations, le tiers de l'héritage à la mère avant de donner sa part à l'époux ou à l'épouse, la mère aurait touché une part supérieur à celle du père [dans un cas, ou proche de la sienne dans l'autre] . Et cela est contraire aux règles générales de l'héritage.

5⃣ Le Messager d'Allāhﷺ a dit: 《Le musulman n'hérite pas du mécréant et le mécréant n'hérite pas du musulman》. Cela est rapporté dans le Mouwatta' ainsi que par Al-Boukhārī et Mouslim (dans ces termes), d'après le noble Compagnon Oussāmah Ibn Zayd -qu'Allāh l'agrée-.
Ainsi parmi ce qui empêche le fait d'hériter: la différence de religion entre les deux personnes.

والله أعلم.

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5⃣ Si une personne fait le serment de faire une chose ou de délaisser une chose et qu'elle voit ensuite qu'une autre chose est meilleure, elle délaisse alors ce dont elle avait fait le serment et effectue l'expiation.
Dans un hadith répertorié dans le Mouwatta', mais également par Mouslim, le noble Compagnon Aboū Hourayrah -qu'Allāh l'agrée- rapporte que le Prophèteﷺ a dit:《Celui qui jure par un serment puis qui voit quelque chose de mieux, qu'il expie ce serment et qu'il fasse ce qui est mieux》.
Le shaykh a ensuite cité le cas de quelqu'un qui a fait le serment de ne plus adresser la parole à un autre ou de couper les liens avec un proche. Alors, dans ce cas, il délaisse ce serment et effectue l'expiation.
▫Si une personne jure plusieurs fois concernant la même chose, puis ne l'effectue pas, il lui suffit alors une seule expiation. Mais si elle jure une nouvelle fois concernant la même chose, après cette expiation, puis ne l'accomplit pas, lui incombe alors une nouvelle expiation.

6⃣ Comme cité dans le verset [Al-Mā'idah, 89], l'expiation du serment est, au choix:
- de libérer un esclave,
- de nourrir 10 pauvres, avec une quantité d'un demi-Sā۶ par personne,
- ou de vêtir 10 pauvres. L'avis de l'imam Mālik est qu'il s'agit de leur donner au moins le minimum permettant de se vêtir pour la prière, c’est-à-dire pour les hommes un vêtement pour le corps, et pour les femmes un vêtement pour le corps ainsi qu'un tissu pour se couvrir la tête.
Et si la personne ne peut faire aucune de ces 3 choses elle jeûne alors 3 jours comme expiation.

7⃣ L'interdiction de jurer par autre qu'Allāh:
dans un hadith répertorié dans le Mouwatta' mais également par Al-Boukhārī et Mouslim, le noble Compagnon ۶Oumar -qu'Allāh l'agrée- rapporte que le Messager d'Allāhﷺ a dit: 《Certes Allāh vous interdit de jurer par vos pères. Celui qui jure, qu'il le fasse par Allāh ou qu'il se taise》.

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