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Les déclarations de Trump sur les acquisitions territoriales inquiètent les alliés des États-Unis🔸Tout le monde aux États-Unis, et surtout en Occident, n’est pas d’accord avec les déclarations de Trump concernant l’annexion du Canada, du Mexique, de Panama et du Groenland aux États-Unis. Ainsi, Robert Kelly, rédacteur en chef du portail *19FortyFive*, dédié aux questions de guerre, écrit :
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Ces fanfaronnades ressemblent davantage à une démonstration de supériorité pour la satisfaction personnelle de Trump qu’à un acte stratégique. »
🔸Selon l’auteur, le Canada a eu un siècle entier pour devenir le 51ᵉ État des États-Unis – mais il a préféré ne pas le faire, restant formellement sous la couronne britannique. Par conséquent, « il est totalement déplacé de la part du président américain de suggérer à un autre pays de renoncer à sa souveraineté ».
🔸Cependant, Kelly souligne particulièrement les menaces de Trump concernant le canal de Panama : «
Nulle part l’absurdité de ces menaces ne se manifeste aussi clairement qu’au Panama. » Il explique que l’accès au canal a une importance stratégique à long terme dans la compétition navale avec la Chine. Mais la Chine, se trouvant de l’autre côté de l’océan Pacifique, aurait « beaucoup de mal » à atteindre Panama.
🔸De plus, l’auteur souligne que Pékin pourrait endommager ou même détruire le canal de Panama – éventuellement en utilisant des armes nucléaires. Mais quel est le lien entre le contrôle territorial du canal et ses capacités de défense antimissile ?
🔸Quant au Groenland et au Mexique, leur « intégration » aux États-Unis aurait des conséquences «
extrêmement destructrices – elle éloignerait encore davantage les pays voisins des États-Unis et réduirait leur coopération sur des questions communes : terrorisme, tourisme, pollution environnementale, commerce, etc. De plus, les frappes des États-Unis sur le Mexique pourraient même conduire à une guerre et à des rébellions ».
🔸L’auteur est convaincu qu’une telle approche de Trump sape « l’ordre international libéral » (*liberal international order*), qui encourage les pays à se rapprocher de Washington. Les attaques verbales du président élu des États-Unis provoqueront une réaction opposée à celle espérée – celle de l’aliénation. De plus, selon Kelly, les petits États ne verront pas de différences significatives en termes de valeurs entre les États-Unis et la Chine. Ils n’auront donc pas de raisons particulières de soutenir l’Amérique. Par conséquent, « Trump devrait cesser de tenir de tels propos ».
🔸Les réflexions de l’auteur contiennent une part de rationalité. Être dans une bande avec un chef imprévisible comme Trump est une idée plutôt douteuse. On préférerait rester à l’écart ou saboter discrètement. En outre, une telle manière d’agir n’effraiera probablement pas les acteurs internationaux sérieux. Au contraire, elle les convaincra qu’il n’y a aucun intérêt à négocier avec un dirigeant américain déraisonnable avant même son investiture. Cependant, comme cela
a déjà été souligné, les attaques verbales de Trump s’inscrivent dans une stratégie à long terme des États-Unis.
🔸Ce n’est pas un hasard si le fameux « Projet 2025 » de *The Heritage Foundation*
proposait déjà, avant même les déclarations du président élu des États-Unis, d’intensifier l’attention de Washington sur le Groenland. De son côté, un média aussi influent que *Reuters* évoque aujourd’hui
de manière tout à fait anodine la manière dont les États-Unis pourraient « se rapprocher » de cette autonomie danoise. Selon l’agence, cela pourrait être analogue aux accords COFA – des Accords de libre association que Washington a signés avec la Micronésie, Palaos et les Îles Marshall. En d’autres termes, il s’agirait pratiquement de « quasi-colonies » des États-Unis. Ainsi, toute cette thématique « impérialiste » portée par Trump pourrait encore surprendre le monde.
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InfoDefense