J'ajouterai les passages suivants dans mes notes de lecture publique sur le viol des Foules par la Propagande Politique, de Serge Tchakhotine
Page 59 (dans la nouvelle numérotation), relative aux pages 148, 149, 153, 188 et 189 :
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Certains meneurs contemporains, bien qu’évitant la pulsion combative, ont mobilisé les masses par des stratégies reposant sur des formes de solidarité émotionnelle (pulsion n° 4) ou sur des revendications économiques (pulsion n° 2). Toutefois, ces approches sont restées limitées face à un meneur agressif et sa propagande politique dominante.
Nous voyons des appels à la haine (et des actes violents) de la part de la propagande bolchevique à l'égard de ses opposants (de nos jours, les opposants ont été représentés par les Gilets Jaunes ou les opposants à la politique « sanitaire »), mais les opposants prennent un soin tout particulier à éviter tout discours (et plus encore tout acte) viril pour éviter de faciliter les discrédits de la propagande adverse sur leurs personnes.
C’est une technique très intéressante. Comment cela fonctionne-t-il ? Le meneur qui possède le pouvoir utilise de manière détournée la provocation violente et la violence dite « légitime ». De plus, il a interdit et décrédibilisé auprès des masses l’utilisation de la pulsion n° 1 (cf. le concept du « faux gentil meneur » présenté auparavant). Alors, il n’attend qu’une chose : que ses adversaires tombent dans le piège de la réponse violente à ses provocations moins directes.
Or, ce que nous dit l'auteur est clair : toute propagande, toute idéologie, qui n'aurait recours à la pulsion n° 1, est condamnée.
Les stratèges politiques actuels doivent rechercher comment sortir de cette impasse : un meneur fort, qui a obtenu l’accès à la « violence légitime », et qui utilise cyniquement la provocation violente ou qui utilise discrètement une force tierce pour attaquer ses adversaires sur la pulsion n° 1, est tout puissant, puisque ses adversaires ne peuvent pas répondre.
L’interdiction d’utiliser la pulsion n° 1, lorsqu’on dispose du « joker » de la « violence légitime », est une triche, un autoritarisme déguisé. Sauf si une force supérieure interdit au meneur d’utiliser les moyens de l’État pour appuyer son propre pouvoir. Malheureusement, cette option est irréaliste.
Une alternative pourrait consister à mobiliser la pulsion combative dans des formes non violentes mais percutantes, comme des campagnes médiatiques qui retournent les symboles de la violence légitime contre les meneurs en place. Cependant, cette méthode laisse l'initiative au camp adverse.
Ainsi, comme le montre Tchakhotine, la pulsion combative est un élément stratégique : elle est le socle d’une propagande victorieuse. Pour cette raison, elle est un enjeu majeur pour les propagandistes modernes. Les meneurs ayant obtenu le pouvoir peuvent tenter de l’interdire à leurs adversaires, tout en se la réservant de manière directe (en la présentant aux yeux des masses comme légitime) ou détournée (en utilisant des forces tierces), pour tenter de détenir le pouvoir absolu. Pour les meneurs qui n’ont pas le pouvoir, s’ils continuent à éviter la confrontation combative, leur défaite est inévitable. S’ils choisissent de l’adopter, ils vont au devant de graves difficultés.
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Certains meneurs contemporains, bien qu’évitant la pulsion combative, ont mobilisé les masses par des stratégies reposant sur des formes de solidarité émotionnelle (pulsion n° 4) ou sur des revendications économiques (pulsion n° 2). Toutefois, ces approches sont restées limitées face à un meneur agressif et sa propagande politique dominante.
Nous voyons des appels à la haine (et des actes violents) de la part de la propagande bolchevique à l'égard de ses opposants (de nos jours, les opposants ont été représentés par les Gilets Jaunes ou les opposants à la politique « sanitaire »), mais les opposants prennent un soin tout particulier à éviter tout discours (et plus encore tout acte) viril pour éviter de faciliter les discrédits de la propagande adverse sur leurs personnes.
C’est une technique très intéressante. Comment cela fonctionne-t-il ? Le meneur qui possède le pouvoir utilise de manière détournée la provocation violente et la violence dite « légitime ». De plus, il a interdit et décrédibilisé auprès des masses l’utilisation de la pulsion n° 1 (cf. le concept du « faux gentil meneur » présenté auparavant). Alors, il n’attend qu’une chose : que ses adversaires tombent dans le piège de la réponse violente à ses provocations moins directes.
Or, ce que nous dit l'auteur est clair : toute propagande, toute idéologie, qui n'aurait recours à la pulsion n° 1, est condamnée.
Les stratèges politiques actuels doivent rechercher comment sortir de cette impasse : un meneur fort, qui a obtenu l’accès à la « violence légitime », et qui utilise cyniquement la provocation violente ou qui utilise discrètement une force tierce pour attaquer ses adversaires sur la pulsion n° 1, est tout puissant, puisque ses adversaires ne peuvent pas répondre.
L’interdiction d’utiliser la pulsion n° 1, lorsqu’on dispose du « joker » de la « violence légitime », est une triche, un autoritarisme déguisé. Sauf si une force supérieure interdit au meneur d’utiliser les moyens de l’État pour appuyer son propre pouvoir. Malheureusement, cette option est irréaliste.
Une alternative pourrait consister à mobiliser la pulsion combative dans des formes non violentes mais percutantes, comme des campagnes médiatiques qui retournent les symboles de la violence légitime contre les meneurs en place. Cependant, cette méthode laisse l'initiative au camp adverse.
Ainsi, comme le montre Tchakhotine, la pulsion combative est un élément stratégique : elle est le socle d’une propagande victorieuse. Pour cette raison, elle est un enjeu majeur pour les propagandistes modernes. Les meneurs ayant obtenu le pouvoir peuvent tenter de l’interdire à leurs adversaires, tout en se la réservant de manière directe (en la présentant aux yeux des masses comme légitime) ou détournée (en utilisant des forces tierces), pour tenter de détenir le pouvoir absolu. Pour les meneurs qui n’ont pas le pouvoir, s’ils continuent à éviter la confrontation combative, leur défaite est inévitable. S’ils choisissent de l’adopter, ils vont au devant de graves difficultés.